Y participaient vos représentants UNSA-SDIS de France :

  • Cédric CELLIEZ (UNSA-SDIS59)
  • Charles COSSE (UNSA-SDIS33)

En bref

1/ STATISTIQUES 2021

Le total des faits d’agression est en diminution en 2021 : 1764 en 2020 et 1518 en 2021.
À y regarder de près, si les violences avec arme sont en baisse, les agressions physiques sont en hausse (648 en 2020, contre 836 en 2021).
Il n’y a pas eu de blessé grave ou de décès suite à une agression depuis 2 ans.

Le fascicule mis à disposition des SDIS permet une meilleure remontée des informations et davantage de SDIS (75 en 2021, contre 50 en 2020) abondent les statistiques.

Cependant, les éléments statistiques sont à relativiser pour plusieurs raisons :

– 30% des SDIS ne remontent toujours pas les agressions au ministère de l’Intérieur.
– Les éléments remontés sont uniquement déclaratifs, libre aux SDIS de remonter ce qu’ils souhaitent.
– Une récente étude du SSMSI indique que seulement 25% des faits remontent.

POUR L’UNSA, IL N’EST PAS ACCEPTABLE QUE DES SDIS REFUSENT ENCORE DE REMONTER LES FAITS DE VIOLENCE.

En bref

2/ Points sur les groupes de travail (GT)

A – Formation : 

Le groupe de travail formation poursuit son travail avec le CNFPT en diffusant l’offre existante et en s’assurant de son utilisation par les SDIS.

Une formation pour les officiers est à l’étude pour l’ENSOSP.

Un guide de doctrine opérationnelle (GDO) est en cours d’écriture conjointe par la DGSCGC et les organisations syndicales.

Ce guide se voudra adaptable à tous les schémas d’intervention et son spectre d’étude ira de l’agression du quotidien jusqu’au trouble urbain. Il n’abordera pas les menaces de haute intensité comme les attaques terroristes par exemple.

Un volet important, plus particulièrement destiné aux DDSIS, traitera de la protection fonctionnelle des agents.  

L’UNSA PARTICIPERA ACTIVEMENT À LA REDACTION DU GDO ET SOUHAITE QUE L’INSPECTION GENERALE EXERCE UNE MISSION DE CONTROLE SUR LA FORMATION CONTRE LES AGRESSIONS DANS LES SDIS.

B – SUAP :

Le groupe de travail SUAP s’attache à « décortiquer » les interventions de secours à personne pour en tirer des conclusions : à quel moment de l’intervention l’agression se déroule t’elle le plus? Quel est le profil des agresseurs? L’agression est-elle plus fréquente au domicile ou sur la VP? Etc…

Le groupe s’est appuyé sur des travaux principalement anglo-saxons (USA, Canada) mais aussi sur une étude conduite dans le milieu hospitalier en France.

Avec l’appui des CHS, des interview encadrées vont être menées sur des agents agressés pour essayer d’obtenir davantage d’indicateurs. La trame de ces interview est en cours de finalisation.

L’UNSA SOUHAITE QUE LES ETUDES SUR LE SUAP PUISSENT RAPIDEMENT DONNER LIEU À DES MESURES PERMETTANT DE MIEUX PROTEGER LES AGENTS SUR LE TERRAIN.
RAPPELONS QUE C’EST DANS LE CADRE DU SUAP ET PAR LES VICTIMES ELLES-MÊMES QUE LES SAPEURS-POMPIERS SONT LE PLUS AGRESSÉS.

C – Sécurisation des emprises : 

Ce groupe cherche comment améliorer la sécurité des centres de secours. Les intrusions, vols et dégradations sont de plus en plus nombreuses et force est de constater que la majorité des casernes sont très peu protégées.

Des travaux sont actuellement menés avec la gendarmerie nationale (IGGN) qui va apporter son expertise dans ce domaine. 

La DGSCGC souhaite un partage des savoirs et des compétences entre les forces de l’ordre et les SDIS pour faire émerger des solutions.

L’UNSA EST CONSCIENTE DE LA DIFFICULTE TECHNIQUE ET DU COUT QUE PEUT REPRESENTER POUR LES SDIS LA SECURISATION DES EMPRISES, MAIS DES SOLUTIONS PEU ONÉREUSES ET DE BON SENS PEUVENT ETRE DÉPLOYÉES RAPIDEMENT.

En bref

3/ Exploitation du benchmark

Le questionnaire envoyé dans les SDIS en 2021 a permis de dresser un état des lieux des différentes mesures prisent par les SDIS pour lutter contre les agressions.

Il est une base de travail essentielle car cela permet de dégager des axes de travail et des préconisations prioritaires notamment dans le cadre de la rédaction du futur GDO.

Par ailleurs, la DGSCGC s’est rapprochée de la SNCF pour savoir de quelle manière elle appréhende le phénomène des agressions de leurs agents et quelles solutions sont mises en place. La société travaille beaucoup sur les postures de agents et estime que dans 50% à 80% des cas, l’agent aurait pu éviter l’agression.

Il est a noté que la SNCF a enregistré une hausse considérable des atteintes et outrages en 2021 (+36%).

Vous retrouverez en annexe de ce compte rendu les « 5 POSTURES SURETÉ ESSENTIELLES » mise en place par la SNCF.

L’UNSA ENCOURAGE CES ECHANGES AVEC D’AUTRES SOCIETES IMPACTÉES PAR LES AGRESSIONS CAR IL PERMET D’INNOVER ET DE RECHERCHER LES MEILLEURS PRATIQUES.

En bref

4/ Bilan de l’observatoire

L’observatoire va éditer annuellement son bilan.

Sa mission première n’est pas de formuler des solutions face aux agressions, il établi des statistiques, des indicateurs, formule des propositions qui permettent d’évaluer les actions menées par les SDIS et la DGSCGC face aux violences qui touchent les agents. 

Par ailleurs, dans le carde de l’article 56 de la loi « Matras » qui vient crée un référent sureté/sécurité dans les SDIS, l’observatoire va en définir les taches et la fiche de poste.

L’UNSA SOUHAITE QUE L’ONVSP POURSUIVE SA MISSION CAR L’ATYPISME DES DEUX DERNIÈRES ANNÉES LIÉ A LA CRISE SANITAIRE N’A PAS ENCORE PERMIS DE DIMENSIONNER PRÉCISÉMENT LE PHÉNOMÈNE DES AGRESSIONS DANS LES SDIS.

«  LES 5 POSTURES SURETÉ ESSENTIELLES »

PAR SURETÉ SNCF VOYAGEURS

adopter une tenue et parole exemplaire

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Se positionner de 3/4 envers le client

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Avoir une vigilance constante de la situation et de son évaluation

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Se préserver systématiquement une ligne de fuite

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Savoir changer d’objectif en cas de dégradation de la situation

– – –

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